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L’en-tête de cet article La poubelle du Québec: briques, bouts de tuyaux, béton et plastique en pleine nature
Une partie de la Montérégie est devenue un vrai dépotoir à déchets de construction à ciel ouvert. Des centaines de sites ont fait l’objet de dépôts sauvages. Des élus, fonctionnaires et inspecteurs en environnement dénoncent un climat de tension et de harcèlement. Des citoyens participent même à un stratagème de pots-de-vin payés par des entrepreneurs, a découvert notre Bureau d’enquête.
Il n’a pas fallu chercher très loin à Franklin et ses environs pour trouver ce qui semble être des décharges sauvages de déchets de construction.
Notre Bureau d’enquête a bel et bien constaté la présence de déchets sur des sites identifiés par un groupe de chercheurs – briques, bouts de tuyaux, béton, plastique –, dont certains se trouvaient en pleine nature ou à proximité de champs agricoles.
Le Leadership for the Ecozoic, qui réunit des chercheurs des universités McGill et du Vermont, a identifié par imagerie satellite 674 décharges potentielles de déchets de construction dont 284 à haut risque, dans le bassin versant de la rivière Châteauguay. Nous en avons visité cinq.
L’un des terrains visités, en zone agricole, appartient à une famille de Longueuil, un autre à une entreprise d’excavation située à une quarantaine de kilomètres du village.
Ces propriétaires n’ont pas donné suite à nos demandes d’entrevue. Nous avons choisi de ne pas les identifier, car nos démarches auprès d’eux et auprès des autorités ne nous ont pas permis de déterminer qui était à l’origine des déchets que nous avons vus.
Seul un agriculteur, qui a déjà eu des démêlés avec le ministère de l’Environnement, a accepté de nous parler, à condition que l’on taise son identité pour ne pas nuire à son entreprise.
«Je n’ai pas de place où les envoyer»
Il y a près de 10 ans, il a reçu la visite d’un inspecteur du ministère de l’Environnement. Depuis une cinquantaine d’années, un secteur de sa terre servait de dépotoir à déchets en tout genre: pneus, véhicules, gallons de peinture, canettes d’aérosol, boîtes de carton, briques et béton. La majorité des déchets provenaient de son entreprise, mais il affirme qu’il était aussi victime de dépôts clandestins effectués par des inconnus la nuit, à son insu.
Un avis de non-conformité l’a forcé à tout nettoyer. «C’était un méchant tas, ça m’a pris 30 jours, à raison de 10 h par jour, et ça a coûté des centaines de milliers de dollars, affirme ce dernier. Juste en métal qui traînait dans le tas, je suis allé chercher 40 000$.»
Encore aujourd’hui, des pneus sont encore empilés et bien visibles sur la terre de cet agriculteur.
«Je n’ai pas de place où les envoyer. S’il y a un endroit qui les accepte, je les envoie demain matin, les sites d’enfouissement de pneus ne veulent plus les prendre. J’avais demandé au gouvernement s’il connaissait un endroit et il m’avait dit non», dit-il.
Des bidons d’huile en pleine route
Certains délinquants ne se donnent même pas la peine de jeter leurs déchets à l’abri des regards. À Saint-Isidore-de-Laprairie, on retrouve des dépôts sauvages même en bordure de route.
En septembre dernier, des chaudières de cinq gallons d’une matière qui s’apparente à de l’huile hydraulique ont été retrouvées sur la route. Le liquide s’était répandu partout sur la chaussée et en bordure de route, non loin de terres agricoles. Des résidents ont d’abord cru qu’il s’agissait peut-être d’un accident.
«Malheureusement, ce n’était pas notre premier dépôt sauvage de la sorte, affirme le directeur général de la municipalité, Sébastien Carignan-Cervera. Cependant, les deux fois précédentes, la personne avait eu la “délicatesse” de déposer les chaudières en bordure des rangs, ce qui nous avait permis de les récupérer et d’en disposer sans qu’il n’y ait de déversement.»
«D’aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été une problématique, affirme M. Carignan-Cervera. On essaie d’ouvrir de plus en plus l’écocentre (…) et plus on y donne accès, plus ça diminue le nombre de dépôts sauvages, mais il y en a quand même.»
La municipalité voisine de Saint-Rémi est aux prises avec la même situation. «Il y a des dépôts sauvages environ une fois par deux mois», explique le greffier Patrice de Repentigny.
Les déversements illégaux au Québec
Au Québec, la terre contaminée et les déchets de construction qui ne sont pas stockés temporairement doivent obligatoirement être disposés dans des sites autorisés et prévus à cet effet (dépotoirs, écocentres, centres de traitement des sols contaminés, etc.).
Il existe un coût pour l’élimination de certains déchets. Par exemple, le propriétaire de sols contaminés doit payer au ministère de l’Environnement une redevance de 5$ par tonne métrique pour s’en débarrasser dans un centre de traitement, ou de 10,67$ par tonne métrique dans un lieu d’enfouissement.
Pour éviter ces frais, certains délinquants préfèrent s’en débarrasser plus ou moins discrètement dans la nature. Les contrevenants risquent toutefois des amendes qui peuvent varier de 500$ à 6 M$, selon la Loi sur la qualité de l’environnement.
En plus de défigurer le paysage, les dépotoirs sauvages menacent les nappes phréatiques. La Ville de Mercier a perdu sa principale source d’eau potable à la suite de la contamination de ses eaux souterraines en 1968. Une entreprise de pétrochimie avait été autorisée à déverser des déchets toxiques dans une ancienne sablière, ce qui avait mené à la contamination de la nappe phréatique. Depuis, c’est la Ville voisine de Châteauguay qui doit approvisionner Mercier en eau potable.
— Avec la collaboration de Charles Mathieu
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Les lois et sanctions liées aux décharges sauvages
Présentation des lois régissant les décharges sauvages
Le Code de l’environnement, précisément l’article L.541-3, régit l’abandon de déchets en France. Toute personne, qu’elle soit physique ou morale, responsable d’un dépôt illégal, peut faire face à des poursuites pour atteinte à l’environnement.
L’arsenal juridique du Code de l’environnement face aux décharges sauvages
Un dépôt illégal de déchets peut entraîner de lourdes sanctions. Pour un dépôt massif de déchets dangereux, les contrevenants risquent jusqu’à 75 000 € d’amende et deux ans de prison. Les amendes pour des déchets jetés sur la voie publique sont de 1 500 €, et les véhicules utilisés pour ces actes peuvent être saisis. En cas de récidive, les sanctions sont augmentées.
Le rôle des autorités municipales dans la gestion des déchets abandonnés illégalement
Les collectivités locales, par l’entremise des maires et des préfets, peuvent sanctionner les infractions relatives aux dépôts sauvages et mettre en place des actions pour collecter les déchets abandonnés. Elles ont également la possibilité de contraindre les auteurs à restaurer les sites, sous peine de sanctions administratives.
Dépôts Sauvages de Déchets : Un Problème de Plus en Plus Urgent
Les décharges sauvages sont un problème qui nécessite une réponse collective. Grâce à une meilleure sensibilisation, un cadre légal renforcé et des initiatives locales adaptées, nous pouvons réduire ces dépôts illégaux et protéger notre environnement. Trier, signaler et recycler sont des actions fondamentales pour y parvenir.
Les dangers pour la santé et l’environnement des décharges illégales
Impact des décharges illégales : réchauffement climatique et gaspillage énergétique
Les déchets laissés à l’abandon produisent du méthane, un gaz à effet de serre qui, en raison de sa puissance, contribue fortement au réchauffement climatique. L’absence de tri et de recyclage empêche la récupération de matières premières, entraînant un gaspillage des ressources et une augmentation de la consommation d’énergie et des émissions polluantes.
Analyser les dangers que représentent les décharges sauvages pour la santé publique
Les décharges sauvages mettent en péril la santé publique de multiples façons. L’accumulation d’eaux stagnantes crée des conditions idéales pour la prolifération de bactéries et de virus, entraînant des risques de maladies. La pollution de l’air et de l’eau, due aux produits chimiques présents dans les déchets, est également un problème majeur, affectant les nappes phréatiques. Enfin, le danger d’incendies est accru par la présence de déchets inflammables tels que les solvants et huiles.
L’impact des déchets sauvages sur l’équilibre des écosystèmes et la faune
Les décharges sauvages affectent gravement l’écosystème. Plastiques et métaux polluent les sols et les nappes phréatiques, tandis que les déchets toxiques comme les solvants et les piles nuisent à la faune et à la flore. L’accumulation de ces déchets favorise également la multiplication de nuisibles tels que les rats et les insectes, menaçant ainsi l’intégrité des habitats naturels.
Pourquoi les décharges illégales sont-elles un problème majeur ?
Quels facteurs contribuent à l’abandon des déchets ?
Plusieurs facteurs expliquent l’essor des décharges sauvages. Le coût des services de collecte est l’un des premiers, car certains particuliers et professionnels préfèrent éviter les frais en abandonnant leurs déchets dans la nature, ou en attendant trop longtemps le jour de collecte. De plus, dans les zones rurales, le manque de déchetteries accessibles aggrave le problème. L’ignorance des conséquences environnementales et sanitaires de ces pratiques est également un facteur clé, tout comme l’insuffisance des contrôles et des sanctions, qui rend ces infractions fréquentes.
Caractéristiques et définition d’une décharge sauvage
Une décharge sauvage est un lieu où des déchets sont jetés illégalement dans des zones non appropriées comme les bords de routes ou des terrains non réglementés. Ces sites échappent à la régulation, polluant les sols et les eaux. Parmi les déchets déposés, on retrouve des ordures ménagères, des gravats du BTP, des encombrants et des produits dangereux.
Les décharges sauvages en France : un problème de plus en plus préoccupant
Les décharges sauvages représentent un problème croissant en France. Des millions de tonnes de déchets sont abandonnées illégalement chaque année, ce qui coûte des centaines de millions d’euros aux collectivités locales pour les gérer. Selon l’ADEME, plus de 100 000 sites sont concernés, aussi bien dans les zones urbaines que rurales, avec des dépôts repérés le long des routes et dans les forêts.
Les approches pour combattre l’abandon illégal de déchets
Sensibiliser au recyclage et à la gestion responsable des déchets
Afin de lutter contre l’abandon des déchets, une gestion durable et responsable est primordiale. Le tri sélectif et la valorisation énergétique permettent de limiter les volumes de déchets enfouis, réduisant ainsi leur impact environnemental. L’usage de matériaux recyclables est aussi une démarche efficace pour prévenir la production excessive de déchets. Par ailleurs, le soutien aux initiatives de réemploi, telles que les ressourceries et les associations de récupération, favorise une économie circulaire bénéfique pour l’environnement.
Témoignages de réussite des initiatives locales et régionales face aux décharges sauvages
Afin de lutter efficacement contre les décharges sauvages, plusieurs villes ont adopté des initiatives originales. Les plateformes telles que « Je Signale » permettent aux citoyens de signaler les dépôts illégaux pour qu’ils soient rapidement traités par les autorités compétentes. Les brigades environnementales assurent la surveillance des espaces publics et appliquent des amendes. En parallèle, des projets de recyclage participatif sont mis en place pour encourager les habitants à trier et à recycler leurs déchets de manière responsable. JeSignale, un outil essentiel pour que chaque citoyen puisse contribuer à la gestion des déchets abandonnés dans sa commune.
Sensibilisation et prévention : des solutions pour combattre les décharges sauvages
Pour freiner l’expansion des décharges sauvages, une combinaison de mesures est indispensable. La sensibilisation des citoyens est un levier important pour leur faire comprendre les risques environnementaux et sanitaires liés à l’abandon des déchets. Il est aussi primordial de renforcer les contrôles et les sanctions pour dissuader les contrevenants. L’extension des horaires des déchetteries et l’installation de points de collecte mobiles favoriseraient un tri des déchets plus efficace et une gestion plus responsable.
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